Le Conseil de sécurité des Nations unies a entériné hier mardi dans une déclaration, l’accord de cessez-le-feu conclu le 23 octobre dernier entre les parties libyennes, les appelant «à l’appliquer intégralement». Selon des diplomates, cette déclaration devrait être suivie prochainement par l’adoption d’une résolution.
Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité invite les protagonistes du conflit libyen à «montrer la même détermination dans la recherche d’une solution politique» lors des réunions à ce sujet à partir du 9 novembre prochain en Tunisie. La déclaration rappelle enfin la nécessité de respecter l’embargo sur les armes décrété pour la Libye en 2011 et de ne pas intervenir dans les affaires internes du pays.
L’accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat » signé le 23 octobre par les parties rivales en Libye, après quatre séries de négociations tenues depuis février cette année et cinq jours de discussions à Genève organisées par l’ONU avait déjà été salué par celle-ci comme un « tournant » pour la paix dans ce pays rongé par les violences.
Les belligérants ont convenu que toutes les unités militaires et les groupes armés en première ligne retourneront dans leurs camps. Cela s’accompagnera du départ de tous les mercenaires et combattants étrangers de tous les territoires libyens (terrestre, aérien et maritime) dans un délai maximum de trois mois. Mais ce cessez-le-feu ne s’applique pas aux groupes terroristes désignés par l’ONU.
Dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye est déchirée entre deux pouvoirs rivaux, à savoir le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et soutenu par la Turquie et le Qatar, et les autorités alliées du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen, appuyées notamment par les Emirats arabes unis, l’Egypte et la Russie.