L’Assemblée nationale a adopté hier lundi dans la soirée la contribution de la France au budget de l’Union européenne pour 2021 d’un montant record de 26.864 milliards d’euros. Ce montant, en progression de 25% par rapport à 2020, s’explique d’une part par le Brexit, qui oblige à compenser la contribution de Londres au budget européen, et de l’autre par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques.
Pour justifier cette contribution, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a mis en regard les avancées obtenues par Paris dans les négociations européennes, en particulier la « stabilisation des montants pour la Politique agricole commune et la pêche », ainsi que pour la « politique de soutien aux régions ».
Mais il a surtout souligné l’accord acquis au sommet européen de juillet dernier pour soutenir les pays de l’Union européenne face à la pandémie, dont la France, avec 40 milliards d’euros, est la troisième bénéficiaire après l’Italie et l’Espagne.
Si la majorité des parlementaires français attendent que l’Europe permette de financer la propre relance de la France, de nombreuses critiques ont toutefois visé la prise en charge à hauteur de 700 millions d’euros par la France des rabais budgétaires accordés aux pays dits « frugaux » (Pays-Bas, Danemark, Autriche, Suède), en contrepartie de l’accord de juillet. Plusieurs amendements de l’opposition de droite et d’extrême-droite ont réclamé en vain une révision à la baisse du montant de la contribution française.