Les autorités allemandes vont dresser mardi un état des lieux de l’infiltration de l’armée et de la police par les réseaux d’extrême droite. C’est une première dans le pays.
Au cours de ces derniers mois, les scandales se sont répétés, avec la mise en exergue de nombre de groupes d’agents de police tenant des propos racistes. Au sein des forces armées, un commando d’élite dirigé par des néo-nazis a été partiellement dissous pendant l’été.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, va dévoiler aujourd’hui (mardi) une estimation du nombre d’activistes extrémistes dans les rangs des forces de l’ordre, des services secrets et du contre-espionnage.
L’Allemagne compte environ 300 000 éléments au sein de ses forces de sécurité. Chacun a été contraint de répondre à un questionnaire anonyme sur les cas possibles relatifs à des collègues. En agissant de la sorte, les autorités espèrent briser le silence caractéristique de la police.
D’après des premières statistiques relayées le mois dernier par le journal Die Welt et portant sur la période janvier – mars 2020, tous ces services pourraient disposer de « plus de 350 cas suspects ». En Allemagne, le terrorisme d’extrême droite est considéré comme la première menace sur la sécurité du pays.