Les dirigeants de l’Union européenne (UE) ont donné vendredi leur feu vert pour sanctionner la Biélorussie, après s’être accordés sur un message de fermeté assorti de menaces de sanctions devant être adressé à la Turquie.
L’accord trouvé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE réunis à Bruxelles, cible une quarantaine de responsables biélorusses, accusés de répression contre l’opposition ou de falsification du résultat de l’élection présidentielle.
Une procédure écrite doit être lancée ce vendredi pour permettre l’entrée en vigueur de ces sanctions qui gèlent les avoirs des personnalités concernées et qui sont interdites d’entrée sur le territoire de l’Union européenne. Toutefois, le président du Conseil européen, Charles Michel a indiqué que le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko ne figure par sur cette liste.
Concernant le cas de la Turquie, un accord a été trouvé après de longues heures de discussions pour convaincre Athènes et Nicosie. Car si les mesures annoncées étaient prêtes depuis plusieurs semaines, elles devaient être approuvées à l’unanimité par les Etats membres.
Or, Chypre refusait de donner son aval tant que l’UE n’aura pas adressé un message musclé à la Turquie pour qu’elle cesse ses opérations illégales de forage dans ses eaux.
C’est ainsi que le conflit en Méditerranée orientale, où la Turquie, la Grèce et Chypre se disputent des gisements d’hydrocarbures, s’est retrouvé au cœur des discussions au sommet hier jeudi.
Chypre réclamait que l’option des sanctions figure noir sur blanc dans les conclusions de la réunion sur les relations entre Bruxelles et Ankara, alors que la Grèce voulais que les Européens fassent des offres d’ouverture à l’égard de la Turquie, notamment sur l’union douanière, mais assorties de menaces de représailles si ce pas poursuivait ses actions déjà condamnées par l’Union européenne.
L’Union européenne s’est ainsi finalement résolue à adopter une double approche vis-à-vis d’Ankara, à savoir améliorer certaines coopérations et relancer l’union douanière mais à condition que la Turquie cesse ses forages illégaux dans les eaux maritimes de Chypre.