Des milliers de manifestants ont envahi dimanche les artères de la capitale allemande, Berlin, et d’autres villes du pays à l’instar de Cologne, Leipzig et Munich, pour appeler les Etats membres de l’Union Européenne (UE) à prendre en charge les migrants sinistrés du du camp de Moria incendié sur l’île grecque de Lesbos.
A en croire les forces de l’ordre de Berlin, plus de 5.000 manifestants ont pris part au rassemblement de Berlin. Parmi ceux-ci figurait la tante d’Alan Kurdi, garçonnet syrien de trois ans dont la dépouille avait été retrouvée en 2015 sur une plage de Turquie après sa noyade. A l’époque, cette tragédie avait animé la prise de conscience au sujet de l’accueil des réfugiés syriens.
«J’ai décidé de parler et de m’exprimer au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire par eux-mêmes … Si je ne peux pas sauver ma propre famille, sauvons les autres », a déclaré Tima Kurdi, avant de demander aux citoyens d’adresser un courrier aux autorités allemandes pour solliciter leur intervention.
Il y a « suffisamment de place en Allemagne » pour y recevoir plus que les 1.500 réfugiés actuellement sur le sol grec et que Berlin s’est engagé à prendre en charge, a déclaré pour sa part, l’activiste Sonya Bobrik de l’organisation Seebruecke.
Environ 12.700 migrants ont perdu leur habitat suite à l’incendie qui a réduit en cendres le camp de Moria il y a près de deux semaines. Du nombre de ces sinistrés, 9.000 ont été réinstallés dans un nouveau camp provisoire en Grèce.