Le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj a annoncé dans une brève allocution télévisée hier mercredi sa volonté de quitter ses fonctions avant fin octobre pour céder la place à un nouvel exécutif issu des pourparlers inter-libyens.
L’objectif de cette démarche est de trouver une issue politique à la crise que connaît la Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et où le pouvoir est disputé par deux autorités à savoir le GNA, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle la partie orientale et une parcelle du Sud du pays.
Après avoir l’échec des forces du maréchal Khalifa Haftar de conquérir la capitale Tripoli après 14 mois de combats meurtriers, les deux camps rivaux libyens ont retrouvé le chemin du dialogue grâce à la médiation du Maroc, du 6 au 10 septembre dernier dans la station balnéaire marocaine de Bouznika. Des rencontres se sont déroulées parallèlement à Montreux, en Suisse, du 7 au 9 septembre pour préparer un terrain d’entente devant conduire à une solution politique à la crise libyenne.
De nouvelles discussions doivent se tenir au Maroc à la fin du mois d’octobre prochain. Les contacts internationaux autour de la Libye se sont multipliés ces dernières semaines pour consolider le cessez-le-feu, un processus qui passe d’abord par une réforme des institutions.
Désigné à la tête du GNA en vertu d’un accord politique signé à Skhirat, au Maroc, fin 2015 sous l’égide des Nations unies, Fayez al-Sarraj n’avait pu installer son exécutif dans la capitale Tripoli qu’en mars 2016 alors qu’une multitude de milices y faisaient la loi.
Le chef du GNA n’a jamais réussi à atteindre un consensus complet dans un climat politique et social «extrêmement polarisé», pour imposer son pouvoir sur l’ensemble du territoire libyen.