Des centaines d’adhérents au « Hirak », le mouvement populaire de contestation en Algérie, ont battu le pavé dimanche à Paris pour appeler à un nouveau changement de régime dans ce pays maghrébin.
27 associations se sont rassemblées pour appeler à marcher, de manière symbolique, entre la place de la République et celle de la Bastille. Environ 700 Algériens de la diaspora et binationaux ont pris part à cette manifestation, selon la préfecture de police de la capitale française. A en croire les organisateurs, il y a nettement plus de participants qu’à la précédente manifestation, qui s’était déroulée dans la même ville le 5 juillet dernier à la suite de plusieurs mois de confinement en raison de la pandémie de Covid-19.
Les revendications des marcheurs étaient variées. La lutte contre la corruption, l’abrogation du code de la famille estimé désavantageux pour les femmes et la suppression de l’article 2 de la Constitution algérienne plaçant comme religion d’Etat l’Islam figuraient parmi tant d’autres sujets de plaidoyer.
Néanmoins, l’ensemble des militants convergeait dans le rejet de la légitimité du chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, au pouvoir depuis décembre dernier, et la réforme de la Constitution adoptée jeudi dernier par le Parlement et censée satisfaire les demandes du « Hirak ».