Le laboratoire AstraZeneca a annoncé hier mardi qu’il mettait en pause les essais cliniques de son vaccin expérimental contre le coronavirus, évoquant «une action de routine qui se produit quand il y a une possible maladie inexpliquée lors d’un essai clinique».
Ce vaccin expérimental a été développé en partenariat avec l’université d’Oxfod et venait de démarrer dans plusieurs pays sa phase 3, la dernière, qui doit vérifier sa sécurité et son efficacité.
Selon le site spécialisé StatNews, c’est un participant au Royaume-Uni qui a été victime d’effets secondaires indésirables, sérieux, mais dont il devrait se rétablir.
Une source du New York Times a évoqué une myélite transverse, une inflammation de la moelle épinière qui peut être causée par une infection virale. Un audit va avoir lieu dès que possible pour déterminer si ces effets secondaires sont liés au vaccin.
Cette suspension est la première connue d’un essai clinique concernant un vaccin expérimental contre le Covid-19. Si des effets secondaires, des pauses et des redémarrages dans un essai clinique font partie d’un processus prudent comme l’a affirmé sur Twitter Faheem Younus, chef des maladies infectieuses à l’hôpital de l’université du Maryland, la durée des investigations pourrait avoir un impact sur le calendrier serré du développement dudit vaccin.
Le vaccin d’AstraZeneca est l’un des projets occidentaux les plus avancés, testé sur des dizaines de milliers de volontaires au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud et, depuis le 31 août, aux Etats-Unis. Les autorités britanniques espèrent avoir les résultats des essais d’AstraZeneca d’ici la fin de cette année ou le début de l’année prochaine.