Les négociations entre Londres et Bruxelles sur leurs relations post-Brexit ont repris ce mardi, dans un contexte qui se tend de plus en plus à mesure que l’on approche de la fin de la période de transition pendant laquelle les règles européennes s’appliquent sur le sol britannique. Les négociations butent notamment sur la pêche et les conditions de concurrence équitable.
Le Royaume-Uni, par son négociateur David Frost, a appelé l’Union européenne à faire preuve de plus de « réalisme » pour la reprise de ces négociations. Londres assure accélérer ses préparatifs en vue d’un « no-deal » alors que les négociations visant à arriver à un accord de libre-échange restent dans l’impasse. De son côté, Bruxelles a évoqué la nécessité d’un accord d’ici à la fin octobre pour permettre une ratification européenne dans les temps.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait déjà menacé plus tôt dans la journée de claquer la porte des négociations, renforçant la crainte d’un « no deal » potentiellement destructeur pour l’économie.
L’ambiance à la veille de la reprise des négociations s’était assombrie davantage encore lorsque le Financial Times a révélé que le gouvernement britannique comptait présenter un texte de loi mercredi revenant sur certaines parties de l’accord encadrant la sortie de l’Union européenne le 31 janvier dernier.
Ce texte vise à garantir l’absence de frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, membre de l’Union européenne, et à éviter la résurgence de tensions dans cette région ensanglantée par trois décennies de « troubles ».
Le Royaume-Uni a formellement quitté l’Union européenne le 31 janvier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de presque 50 ans d’appartenance à l’Union européenne mais reste régi par la réglementation européenne jusqu’à fin décembre, tandis que les deux parties tentes de conclure un accord de libre échange.
Faute d’accord, les seules règles de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), avec leurs droits de douane élevés et leurs contrôles douaniers poussés, s’appliqueraient, causant des coûts supplémentaires pour les entreprises et risquant de perturber certains approvisionnements.