L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) a réactualisé hier mardi son bilan des raids israéliens qui ont visé lundi soir la Syrie, le faisant passer de cinq à onze morts, plus précisément trois soldats syriens, sept combattants de milices pro-iraniennes et un civil.
Dans sa déclaration à l’AFP, le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane a indiqué que le civil tué était une femme, dont le mari a été blessé, et qui a été tuée lorsque des avions israéliens ont frappé son village d’al-Hayjaneh. Mais n’a pas précisé si des combattants du Hezbollah faisaient partie des victimes.
Dimanche, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a averti que son mouvement abattrait un soldat israélien pour chaque membre de sa formation tué par Israël, une menace de vengeance toujours d’actualité depuis qu’un combattant du groupe a été tué dans une opération le 20 juillet dernier. Cet incident a déclenché des tensions toujours en cours à la frontière.
Les raids israéliens de lundi soir ont visé des positions de l’armée syrienne au sud-ouest de Damas et d’autres relevant de groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah libanais dans la province de Deraa, dans le sud du pays.
Cet incident est le deuxième du genre à avoir eu lieu pendant le mois d’août après les frappes, qui ont parmi les rares revendiquées, menées par Israël le 3 août sur la province méridionale de Qouneitra, en représailles à des « tentatives » de placer des bombes artisanales le long de sa frontière contestée avec la Syrie.
Réaffirmant régulièrement qu’il ne laissera pas la Syrie devenir une tête de pont de Téhéran, Israël a mené depuis le début du conflit en Syrie en 2011 des centaines de raids contre les forces du régime mais aussi contre ses alliés, l’Iran et le Hezbollah libanais.