Le major général, John Enenche, porte-parole de l’armée nigériane, a déclaré que le contrôle de la ville de Kukawa, dans l’Etat de Borno, situé au nord-est du Nigeria, avait été repris aux djihadistes et qu’il n’y avait plus aucun otage dans cette ville.
Dans un communiqué, il a indiqué que 8 terroristes ont été neutralisés dans les combats pour le contrôle de la ville contre 3 morts et 2 blessés dans les rangs de l’armée, et que la ville est de nouveau sous le « contrôle total » des forces de sécurité, qui encouragent les habitants de la ville à « reprendre leurs activités habituelles».
Mercredi, un chef de la milice locale avait alerté que le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) avait envahi la ville de Kukawa la veille, en prenant en otage des centaines de civils, tout juste revenus dans leurs foyers après deux ans de vie dans des camps de déplacés.
Cette action spectaculaire sonne comme un avertissement au gouvernement nigérian qui tente d’organiser le retour des familles de déplacés pour désengorger les camps de Maiduguri.
Contre l’avis de plusieurs organisations humanitaires, le gouverneur de la province de Borno avait incité les populations déplacées à retourner dans leurs villages, une volonté qui se trouve désormais très compromise.
La région voisine du lac Tchad est fréquemment la cible d’attaques des deux groupes djihadistes qui agissent dans la région, les groupes Iswap et Boko Haram. En plus des pertes en vies humaines, ces violences ont provoqué, depuis l’émergence de l’insurrection djihadiste en 2009 à Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, le déplacement de quelque deux millions de personnes au Nigeria.