Les autorités locales de la commune nigérienne de Gueskérou près du Lac Tchad, ont annoncé la libération par l’armée du Niger, de onze civils, dont trois femmes, deux enfants et deux bébés, qui étaient retenus en orages par le groupe terroriste Boko Haram, à proximité de la frontière avec le Nigeria.
Selon Yahaya Godi, secrétaire général du gouvernorat de la région de Diffa, dans l’extrême sud-est du Niger, les onze otages ont été enlevés les 11 et 12 août dans deux villages de la commune de Gueskérou relevant de la région de Diffa riveraine du Lac Tchad, enclavé par le Niger, le Tchad et le Nigeria.
Les militaires nigériens de la force multinationale mixte basée à Diffa ont traqué les ravisseurs et réussi à libérer les otages dans la partie nigériane du Lac Tchad, près d’une base de Boko Haram, alors que leurs familles s’apprêtaient à verser une rançon de 3.000 euros aux ravisseurs.
Une importante quantité d’armes et de munitions, des téléphones portables et des produits stupéfiants ont également été saisis au cours de l’opération et remis aux autorités régionales.
La région du lac Tchad est une vaste zone truffée d’îlots et de marécages qui sert de refuge aux djihadistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, issu d’une scission de Boko Haram). Dans cette partie du Niger, les prises d’otages avec demande de rançon par des bandits armés, sont monnaie courante.
En plus de fréquentes attaques dans l’Ouest, des groupes djihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), le Niger subit depuis 2015 des attaques à répétition, de la nébuleuse Boko Haram à partir de ses positions nigérianes, des attaques qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens, ainsi que des milliers de déplacés. La région de Diffa abrite d’ailleurs, selon les Nations unies, 300.000 réfugiés nigérians et déplacés qui ont fui les exactions des djihadistes.