Israël a revendiqué hier lundi des frappes aériennes contre des positions de l’armée syrienne en représailles à ses «tentatives» de placer des bombes artisanales le long de sa frontière contestée avec la Syrie.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué que des jets de combat, des hélicoptères d’attaques et des avions des forces armées israéliennes ont frappé des cibles militaires dans le sud de la Syrie qui appartiennent aux forces armées syriennes. Parmi les sites visés figurent des postes d’observation syriens, des systèmes de collecte de renseignements, des batteries antiaériennes et des centres de commandement.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé les « raids israéliens » dans la province de Qouneitra, ainsi que dans la ville de Boukamal, dans le nord-est du pays, près de la frontière irakienne. La défense anti-aérienne syrienne est alors entrée en action. L’agence de presse d’Etat Sana, porte-voix du régime du président Bachar al-Assad, n’a fait état que de « dégâts matériels ».
Dimanche soir, l’armée israélienne a tué quatre présumés «terroristes» qui posaient, selon elle, des explosifs près d’une barrière de sécurité le long de la partie du Golan syrien occupé par Israël.
Le lieutenant-colonel Jonathan Conricus a précisé que ces hommes non identifiés « se trouvaient en territoire israélien mais au-delà de la barrière » et qu’ils ont été attaqués par une unité israélienne, sous la couverture de snipers et de raids aériens. Israël dit tenir le gouvernement syrien pour responsable de toutes les activités sur le sol syrien.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, bien qu’il ne les confirme que très rarement, Israël a mené de nombreux raids contre les forces du régime de Damas, mais aussi contre ses alliés, l’Iran et le Hezbollah libanais, ses ennemis. L’Etat hébreu affirme régulièrement qu’il ne laissera pas la Syrie devenir la tête de pont de Téhéran.