L’argentier du gouvernement allemand, Olaf Scholz, est éclaboussé par le scandale Wirecard, ce qui pourrait compromettre ses chances d’accéder à la chancellerie après le retrait d’Angela Merkel qui occupe actuellement ce poste.
Le vice-chancelier et ministre allemand des Finances a comparu mercredi durant quatre heures, devant la commission des affaires financières du Bundestag qui voulait savoir pourquoi ce ministre et son département ont tardé à réagir suite aux mises en garde relatives aux opérations de Wirecard.
Cette entreprise de services de paiement en ligne a formulé une demande d’insolvabilité le mois dernier après avoir admis ne pas disposer de 1,9 milliard d’euros de liquidités qu’elle assurait pourtant détenir.
Cette affaire a révélé d’importants manquements dans la surveillance réglementaire outre-Rhin, au point de compromettre les ambitions politiques d’Olaf Scholz.
Nombre d’observateurs considèrent ce social-démocrate comme le candidat le plus probable de sa formation politique à la chancellerie lors du scrutin de l’année prochaine. Pour l’heure, le concerné n’est pas encore officiellement entré dans cette course.
A signaler que d’autres personnalités politiques allemandes sont impliquées dans le scandale Wirecard. Toutefois, en sa qualité de ministre des Finances, Olaf Scholz est le plus affecté étant donné que son portefeuille, qui est responsable du régulateur financier BaFin, a été le premier saisi des irrégularités et était censé adopter les mesures requises.
Au lendemain de cette audition, les législateurs des formations politiques d’opposition de la commission des affaires financières du Parlement allemand n’ont pas caché jeudi leur insatisfaction, avant d’exiger plus de clarté dans les réponses de Scholz. Une fois ces informations en leur possession, ils jugeront si c’est nécessaire de mettre en place un comité d’enquête.