Alors que le pays est de plus en plus remis en question par ces voisins en Europe, le gouvernement espagnol a assuré hier dimanche contrôler l’épidémie de coronavirus sur son territoire.
La cheffe de la diplomatie espagnole Arancha Gonzalez Laya a déclaré à la presse que « l’Espagne est sûre pour les Espagnols et pour les touristes ». Le ministère espagnol des Affaires étrangères a ajouté dans un communiqué que les hôpitaux maîtrisent le flux des patients infectés par le Covid-19 et que plus de la moitié des nouveaux cas enregistrés dans le pays sont asymptomatiques.
L’exécutif espagnol s’est senti obligé de réagir face à une tendance affichée par les autres pays européens. Samedi, le Royaume-Uni avait décidé de placer en quarantaine tout voyageur revenant d’Espagne. La Norvège a imposé elle une quarantaine de dix jours et la France a « vivement recommandé » à ses ressortissant d’ « éviter » de se rendre en Catalogne.
Car les cas de Covid-19 ont triplé en deux semaines dans la pays, en particulier dans la région voisine d’Aragon. Les autorités ont placé en surveillance 280 foyers, dont les plus importants se situent à Barcelone et lérida, en Catalogne, et Saragosse.
L’évolution de la situation sanitaire ne va pas vraiment dans le sens voulu par l’Espagne. Deuxième destination touristique mondiale derrière la France, le pays espérait pouvoir attirer suffisamment de touristes britanniques ou allemands notamment pour sauver ce qui pouvait l’être de sa saison estivale, le secteur touristique pesant pour 12% dans son PIB.
Avec plus de 28 000 morts et 290 000 cas de contamination, l’Espagne est l’un des pays les plus touchés par la pandémie, mais moins que le Royaume-Uni et ses plus de 45 600 victimes du Covid-19.