L’Elysée et l’armée française ont annoncé la mort d’un militaire de la force Barkhane au Sahel tué hier jeudi dans la région de Gossi, dans le centre du Mali, « lors de combats contre les groupes armés terroristes ».
Dans un communiqué, la ministre des armées Florence Parly a précisé que l’engin blindé dans lequel était le soldat a sauté au contact d’un véhicule suicide chargé d’explosifs ». Lors de l’explosion, deux autres soldats constituant l’équipage du véhicule blindé léger, qui était en mission de reconnaissance, ont été également blessés, puis évacués dans un état grave vers l’hôpital militaire de Gao avant d’être rapatriés dans la soirée.
Après l’attaque, « l’unité au contact a immédiatement engagé le combat et deux hélicoptères Tigre puis un drone Reaper ont été déployés afin d’appuyer les éléments au sol ».
Le soldat tué, Tojohasina Razafintsalama, était né le 20 octobre 1994 à Mahazarivo, à Madagascar. Célibataire sans enfants, il s’était engagé avec le 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes en 2018 et avait été déployé au Mali le 14 juillet dernier. Sa mort porte à 43 le nombre de soldats français morts au combat dans les opérations Serval (2013) et Barkhane (depuis 2014).
Les groupes djihadistes ont multiplié les attaques ces derniers mois alors que, en début d’année, Paris avait fait passé les effectifs de Barkhane de 4 500 à 5 100 militaires, dans l’espoir d’inverser le rapport de forces sur le terrain.
L’armée française et celles des pays du G5 Sahel ont multiplié ces derniers mois les offensives, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso, et revendiqué la « neutralisation de plusieurs dizaines de djihadistes, dont l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’Algérien Abdelmalek Droukdal, en juin.