Les forces de l’ordre néerlandaises ont fait état mardi, de la découverte d’une «prison» secrète aménagée dans sept conteneurs, parmi lesquels un était utilisé comme chambre de torture, après interception de renseignements sur EncroChat, le système de téléphonie employé par le crime organisé.
Il y a quelques jours, les autorités policières et judiciaires néerlandaises et françaises ont démantelé EncroChat, après que ce réseau planétaire de communications ait été infiltré. Dans la foulée, il y a eu plus de 800 interpellations.
Les sept conteneurs dissimulant une prison, se trouvaient dans un entrepôt situé non loin de Bergen op Zoom, une ville du sud des Pays-Bas. L’un de ces conteneurs était utilisé comme «chambre de torture» et équipé de sécateurs, d’une scie, de scalpels et de pinces » en plus d’«une chaise de dentiste avec des sangles sur les bras et les repose-pieds», précise dans un communiqué, le chef de l’unité criminelle des forces de l’ordre néerlandaises, Andy Kraag.
Quant aux six conteneurs restants, ils étaient utilisés comme «cellules de prison dans lesquelles des personnes auraient pu être attachées», a indiqué Kraag, précisant que ces chambres étaient équipées de menottes au sol et au plafond. Insonorisés, les murs de ces « cellules » étaient par ailleurs recouverts d’une couche d’aluminium de sorte à empêcher toute détection au moyen d’une caméra thermique.
Effectuée dans divers pays d’Europe, l’opération à l’encontre d’EncroChat a abouti à l’interception et au décryptage de plus 100 millions de messages échangés entre des criminels répartis dans le monde entier, par le biais de ce réseau de communication.