Le gouvernement portugais a annoncé hier jeudi la renationalisation de la compagnie aérienne TAP.
La décision de l’exécutif portugais intervient dans le sillage des mesures prises par de nombreux gouvernements européens qui ont décidé de voler au secours des compagnies aériennes pour éviter la faillite des plus grands groupes, comme Lufthansa et Air France, durement touchés par la crise engendrée par la pandémie du coronavirus.
Le gouvernement a également décidé d’investir 55 millions d’euros pour augmenter de 50% à 72,5%, sa part dans le capital de la TAP, a annoncé au cours d’une conférence de presse, le ministre portugais des Finances, Joao Leao, cité par la chaîne de télévision TSF. La TAP avait été privatisée à hauteur de 61% en 2015 avant que l’Etat portugais ne remonte sa part à 50% du capital de la compagnie en 2016.
La TAP a sollicité en avril une aide publique, approuvée par la Commission européenne. Fruit de longues négociations avec les actionnaires privés, la décision du gouvernement permet au principal actionnaire de la compagnie, l’Américain David Neeleman, de se retirer. Son associé portugais au sein du consortium Atlantic Gateway qui détenait une participation de 45% dans le capital de la TAP, Humberto Pedrosa, détiendra 22,5% des parts et les salariés conservent leurs 5%.