Les forces armées allemandes ont annoncé mardi, avoir dissout en partie leur unité militaire d’élite, les KSK, empêtrée dans divers scandales en raison de ses liens avec l’extrême-droite.
Dans un rapport présenté aux élus, le ministère allemand de la Défense a estimé que cette unité ne pouvait «pas continuer à exister sous sa forme actuelle. Elle doit être modifiée de l’intérieur et mieux intégrée à la Bundeswehr (l’armée allemande)».
Toujours dans ce document, il est reproché aux KSK d’être devenues trop indépendantes des forces armées, ce qui a permis l’installation de «dirigeants toxiques» et la propagation «d’idées extrémistes».
Ainsi la deuxième compagnie de cette unité d’élite, où les dérives extrémistes auraient été les plus poussées, sera immédiatement dissoute sans être remplacée. Les KSK ne comprendront donc plus que trois compagnies.
En outre, il est désormais interdit à ces forces spéciales de prendre part aux exercices et missions à l’échelle internationale tant qu’une refonte en profondeur ne sera pas effectuée.
Pour information, les KSK, qui disposent de près de 1.400 militaires de commandement et de soutien, ont pour missions, entre autres, de rapatrier les ressortissants allemands des zones de guerre et de crise, de réunir des renseignements et de former les troupes de pays alliés.