Le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU a adopté hier lundi, sans vote, une résolution demandant l’envoi en Libye d’une «mission d’enquête» chargée de documenter les exactions qui y sont commises depuis 2016.
Le projet de résolution avait été déposé en mars par le groupe des pays africains dans le cadre de la 43ème session du CDH, mais les pays n’avaient pas eu la possibilité d’en discuter jusqu’à présent en raison de la pandémie de Covid-19 qui avait obligé l’ONU à suspendre la réunion.
Selon les termes de cette résolution, les experts qui constitueront cette mission d’enquête seront chargés, pendant un an, de « documenter les allégations de violations du droit international, des droits de l’homme et du droit international humanitaire et les atteintes à ces droits, commises par toutes les parties en Libye depuis le début de 2016 ».
La résolution demande aux experts de présenter un compte rendu oral de leurs travaux à la 45ème session du Conseil, qui devrait se tenir en septembre, suivi d’un rapport écrit complet à la 46ème session, en mars prochain.
Elle demande aussi aux autorités libyennes de permettre à la mission d’enquête et à ses membres « d’accéder librement et sans délai à l’ensemble du territoire libyen ».
Des ONG comme Human Rights Watch voient dans la mise sur pied de cette commission « une étape importante attendue depuis longtemps pour mettre fin à l’impunité généralisée en Libye », espérant déjà que son mandat sera renouvelé dans un an.