A l’issue de leur dernier point de conjoncture trimestriel tenu hier mercredi, les économistes de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dressent un bilan de l’économie française moins sombre qu’au début du confinement.
L’Insee s’attend désormais à une chute du PIB de -17% pour le 2ème trimestre 2020, contre -20% dans ses précédentes prévisions, précisant que l’accélération du déconfinement a permis de mieux relancer que prévu certains secteurs de l’économie du pays.
Pour mesurer en temps réel la chute de l’activité et de la consommation, les experts de l’Insee ont privilégié les informations qui remontent du terrain, des entreprises et des fédérations, et des données de haute fréquence » soit des data produits et utilisables rapidement, que les économistes de l’Insee n’utilisent pas habituellement, comme les données de carte bancaire, des caisses de la grande distribution ou de la téléphonie mobile, et qui permettent de voir les changements de comportements des Français en temps quasi-réel.
C’est ainsi que l’Insee a pu constater que les déplacements domicile-travail restent 40% en-dessous de leur niveau d’avant-crise, malgré le déconfinement annoncé le 14 juin par le président Emmanuel Macron, et alors que l’activité a repris, ou encore le niveau de consommation des ménages.
Depuis la mise sous cloche de l’économie française le 17 mars, l’Insee publie ses analyses tous les quinze jours. Il ne compte pas à étendre ses prévisions au-delà du mois de juin, puisque «l’économie reste fortement tributaire des conditions sanitaires, qui s’imposent encore en phase de déconfinement», selon le directeur de l’Insee, Jean-Luc Tavernier.
Les chocs économiques du confinement ont été très hétérogènes selon les niveaux d’activité, ce qui suppose que la reprise se fera également de manière asymétrique.