Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé hier lundi la suppression de 10.000 emplois sur les 70.000 postes qu’il compte à travers le monde, soit 15% de ses effectifs, en raison de la crise provoquée par la pandémie de coronavirus.
Sur ces 10.000 emplois devant être supprimés d’ici la fin de l’année, 2.000 sont basés au Royaume-Uni et sont essentiellement des postes de bureau concernant surtout les cadres.
Cette mesure doit permettre au groupe de s’adapter à un marché pétrolier frappé par la crise sanitaire et la chute des prix de l’or noir.
BP a également décidé de ne pas procéder à des augmentations de salaires en 2020 pour les salariés qui ont le plus d’années d’ancienneté. Pour les autres, elles sont reportées de quelques mois.
Les suppressions de poste annoncées hier viennent s’ajouter à la réduction d’un tiers de l’équipe de direction, qui compte pour l’instant 400 hauts dirigeants, et au gel des salaires jusqu’à la fin de l’année pour ceux qui conservent leur poste annoncés le mois dernier par le directeur général du groupe, Bernard Looney, qui a pris ses fonctions en février.
Le géant pétrolier avait aussi annoncé en avril une baisse de 25% de ses dépenses cette année en raison de l’effondrement de la demande en pétrole, avec des cours du pétrole bien en-dessous du seuil de rentabilité de BP, provoquée par les mesures de confinement décidées à travers le monde pour enrayer la propagation du coronavirus.
Mais le nouveau directeur de BP cherche également à réorienter la compagnie britannique créée il y a 111 ans vers les énergies renouvelables, avec comme objectif zéro émission de carbone d’ici 2050.