L’Assemblée nationale et le Sénat français ont voté hier mercredi en fin de journée, lors de votes consultatifs, en faveur du projet du gouvernement sur le déploiement de l’application Smartphone «StopCovid» censée aider à lutter contre l’épidémie en traçant les «cas contacts».
La déclaration du gouvernement relative à cette application a été approuvée par 338 voix pour (215 contre) à l’Assemblé nationale. Au Sénat, 186 sénateurs ont voté pour, dont une majorité du groupe LR, 127 ont voté contre et 29 se sont abstenus.
Ces deux votes n’ont pas de valeur contraignante. L’application devrait être téléchargeable dès le week-end prochain et permettra de prévenir les personnes ayant été en contact avec individu porteur du Covid-19.
Le gouvernement a insisté sur l’ensemble des « garanties entourant l’application, qu’il présente comme « un outil au service du citoyen, temporaire, d’installation volontaire, non identifiante et transparente ».
Destinée aux détenteurs de smartphones, l’application fonctionnera par Bluetooth et n’utilisera pas la géolocalisation. Elle alertera ses utilisateurs si ces derniers se sont trouvés à moins d’un mètre, et ce pendant au moins quinze minutes, d’une personne contaminée par le Covid-19.
Elle doit jouer un rôle clé dans la nouvelle phase de déconfinement, dont les grandes lignes doivent être présentées aujourd’hui par le gouvernement.
Ses détracteurs, parmi lesquels le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon ou encore la Ligue des droits de l’Homme, dénoncent un projet « inefficace », faute de smartphones chez une large part des personnes âgées, et « liberticide » car portant atteinte à la vie privée et aux libertés individuelles.