Alors que la pression ne cesse de monter au Royaume-Uni pour demander son départ, le Premier ministre britannique Boris Johnson est monté au créneau hier dimanche, pour défendre son principal conseiller, Dominic Cummings accusé d’avoir violé le confinement.
Boris Johnson a estimé que Dominic Cummings s’était conduit avec « responsabilité et intégrité ».
L’affaire qui remonte à fin mars, mais elle n’a été éclaté en public que vendredi dernier, quand The Daily Mirror et The Guardiang ont révélé que Dominic Cummings avait quitté son domicile londonien pour se rendre, avec sa femme et leur fils, chez ses parents septuagénaires à Durham, dans le nord-est de l’Angleterre, soit un déplacement de 400 kilomètres en plein confinement, alors qu’il présentait les symptômes du coronavirus.
Un porte-parole de Downing Street a assuré que Cummings n’avait pas violé les règles, mais avait eu besoin de quelqu’un pour la garde de son fils, dont la maman était malade.
Mais la défense gouvernementale est mise à mal par le fait que, selon les mêmes journaux, Cummings aurait été vu une nouvelle fois à Durham le 19 avril, soit cinq jours après son retour à Londres, pour se remettre au travail après sa guérison et le dimanche 12 avril, jour de Pâques, il aurait été aperçu à Barnard Castle, à une cinquantaine de kilomètres de Durham.
L’opposition a immédiatement exigé une enquête. Et plusieurs voix, y compris jusque dans les rangs des conservateurs, se sont élevées pour exiger sa démission ou sa révocation.
Omnipotent, véritable homme fort de l’équipe Johnson considéré comme le véritable architecte du Brexit, Dominic Cummings, 48 ans, est depuis longtemps un personnage controversé, souvent fustigé, même parmi les conservateurs, pour son autoritarisme excessif, sa brutalité, son arrogance et son goût de la manipulation. Son départ serait un rude coup pour Boris Johnson.