Le constructeur automobile français Renault envisagerait de fermer trois ou quatre sites en France dans le cadre d’un vaste plan d’économie qui doit être annoncé la semaine prochaine, rapporte l’hebdomadaire le Canard Enchainé.
Selon des sources proches, Renault doit dévoiler le 29 mai les contours d’un vaste plan d’économie de 2 milliards d’euros annoncé en février. Sans citer de source, l’hebdomadaire affirme que « quatre usines seraient fermées en France, à savoir Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne, pour commencer, et le plus gros morceau, Flins-sur-Seine, viendra plus tard ».
L’usine de Flins-sur-Seine, dans les Yvelines, fabrique les citadines Zoe (électrique) et Nissan Micra. Elle a assemblé 160.000 véhicules en 2019 et compte actuellement 2.600 salariés. L’usine de Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, emploie 263 personnes dans la réparation de moteurs et boîtes de vitesse utilisés comme pièces de réemploi.
Celle de Dieppe, dans la Seine-maritime, compte 386 salariés et assemble le modèle sportif Alpine A110, un coupé sportif aux ambitions haut de gamme très peu vendu. Enfin, la fonderie de Bretagne à Caudan, dans le Morbihan, produit des pièces en fonte pour moteurs, châssis et boîtes de vitesses, avec 385 salariés.
Dès février, lors de la présentation des résultats annuels, la direction avait évoqué la possibilité de fermer des sites en France et à l’étranger. En difficulté avant même la crise du coronavirus qui a provoqué un effondrement du marché automobile, Renault avait enregistré l’an dernier ses premières pertes en dix ans. Le constructeur a vu début avril sa notation financière abaissée au rang d’investissement spéculatif, par Standard and Poor’s.
L’Etat français, premier actionnaire de Renault avec 15% du capital, prévoit de garantir un prêt bancaire d’environ 5 milliards d’euros pour le constructeur. Mais cette aide n’empêcherait pas le groupe de renoncer à des suppressions d’emplois.