Les autorités italiennes ont décidé mercredi de régulariser momentanément des sans-papiers travaillant dans les secteurs de l’agriculture et de l’aide à domicile, de sorte à leur assurer une couverture médicale dans ce contexte de pandémie de Covid-19.
L’exécutif italien vise à travers cette régularisation, de « garantir un niveau adéquat de couverture santé » devant la crise sanitaire exceptionnelle due au coronavirus et à « lutter contre les rapports de travail illégaux» entre les salariés et leurs patrons.
Chaque été, des milliers de travailleurs saisonniers d’origine africaine, mais également de nationalité roumaine ou bulgare, se rendent en Italie pour prester dans la cueillette des fruits et la récolte des légumes.
Ces ouvriers sont généralement sous-payés et résident souvent dans des foyers insalubres. Bon nombre sont victimes d’exploitation de la part d’organisations mafieuses.
Ces travailleurs saisonniers travaillent plus de 8 heures par jour et certains atteignent même les 14 heures, pour gagner 3 à 4 euros (3,3 à 4,4 dollars) pour 350 kilos de fruits et légumes récoltés. Ainsi, c’est à peine que les plus performants parviennent à toucher 30 euros (33 dollars) par jour.
Pourtant, suivant la convention collective de l’agriculture, ils sont censés travailler 6 heures 40 par jour pour une rétribution de 50 euros (55 dollars).
Selon le décret, les patrons peuvent solliciter la régularisation d’un employé en s’acquittant d’un forfait de 400 euros. Il est également possible pour les migrants dont le titre de séjour est expiré depuis le 31 octobre 2019, de demander un titre provisoire en contribuant à hauteur de 160 euros (176 dollars). Cette offre est accessible du 1er juin au 15 juillet.