Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP), le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué hier mardi, que la Chine a exprimé sa vive inquiétude à la France concernant un contrat d’armement passé avec Taïwan, l’exhortant à annuler ce projet pour «éviter de nuire aux relations sino-françaises».
En 1991, la France avait signé la vente de six frégates à Taïwan pour un montant de 2,8 milliards de dollars, provoquant déjà à l’époque, une glaciation des relations diplomatiques franco-chinoises. Le 7 avril dernier, dans un court communiqué, la marine taïwanaise a annoncé qu’elle comptait moderniser ses frégates de fabrications Lafayette.
Selon une source proche du dossier, un contrat a bien été passé par le ministère taïwanais de la Défense avec la société française DCI-Desco, unité du groupe Défense Conseil International (DCI), pour la modernisation du système de lanceur de leurres Dagaie, système utilisé pour éviter d’être frappé par un missile ennemi, qui équipe les six frégates.
Selon des médias taïwanais, le coût de cette transaction serait de 24,6 millions d’euros.
Peuplé de 23 millions d’habitants, Taïwan est dirigé depuis les années 1940 par un régime différent de celui de la Chine continentale. La République populaire de Chine, considère l’île comme une de ses provinces et fustige toute relation officielle entre des pays étrangers et Taïpei, y compris les ventes d’armes et les échanges militaires ou sécuritaires, qu’elle assimile à un soutien au séparatisme taïwanais.
De son côté, le régime taïwanais, qui s’appelle officiellement « République de Chine », se considère comme l’héritier du régime fondé en Chine en 1912. Il contrôlait le continent jusqu’à sa défaite à l’issue de la guerre civile chinoise face aux communistes, en 1949.