Après 55 jours de confinement strict sur l’ensemble du territoire, la France autorise à nouveau à partir de minuit de la nuit de dimanche à lundi, certains déplacements et la réouverture de certains commerces.
Mais ce déconfinement qui ne doit être que partiel, débute avec un raté de taille pour le gouvernement, puisque la loi d’état d’urgence sanitaire, soumise à l’aval du Conseil constitutionnel, n’a pas été promulguée à temps.
Le projet de loi avait été adopté samedi par le Parlement mais ce n’est que ce lundi que le Conseil constitutionnel, saisi notamment par le président français Emmanuel Macron, doit rendre son avis sur cette loi d’urgence, ce qui bloque l’entrée en vigueur de deux dispositions phare, à savoir la limitation des déplacements à 100 kilomètres et l’attestation obligatoire dans les transports en commun.
Cette situation crée le risque de voir de nombreux citoyens en profiter pour parcourir des centaines de kilomètres, augmentant le risque de propagation du coronavirus, ce qui explique les nombreux appels de l’exécutif à la « responsabilité des Français » pour la limitation des déplacements et de l’utilisation des transports en commun.
Les autres mesures du déconfinement sont entrées en vigueur dès ce lundi matin puisqu’un décret temporaire a été publié au Journal officiel de ce jour pour les faire appliquer avec effet immédiat.
Il s’agit de la fin des limitations des sorties du domicile, de l’obligation du port du masque dans les transports en commun, de la réouverture des commerces à condition du respect des gestes barrières et de la distanciation et de la limitation à 10 personnes des rassemblements dans les lieux publics.
Cette reprise partielle de l’activité ainsi que les appels à la prudence qui se sont multipliés hier, s’expliquent par la crainte d’une seconde vague de contaminations alors que le bilan quotidien des décès est retombé hier soir à 70 morts, son plus bas niveau depuis la mise sous cloche du pays le 17 mars, pour un bilan total d’ au moins 26.380 décès.