Le gouvernement espagnol a obtenu ce mercredi, grâce à l’appui des partis Ciudadanos et du PNV, le feu vert du Congrès pour la prolongation de l’état d’urgence de deux semaines, jusqu’au 25 mai prochain, alors que le nombre de décès a une fois de plus, dépassé la barre des 200 par jour.
Les restrictions seront de moins en moins sévères, malgré cette nouvelle prolongation de l’état d’urgence votée avec seulement 178 voix (75 votes contre et 97 abstentions), soit le soutien politique au gouvernement le plus faible depuis la déclaration de l’état d’urgence le 14 mars.
Le gouvernement de Pedro Sanchez a pu obtenir ce résultat en échange de son engagement à donner un plus grand rôle aux régions et des engagements envers les nationalistes basques. C’est ainsi qu’il a déclaré que la désescalade sera « co-gérée et asymétrique » et sera dirigée conjointement par le gouvernement espagnol et les gouvernements régionaux.
C’est la quatrième fois que l’état d’urgence, qui devait expirer samedi à minuit, est prolongé. Il avait permis à l’exécutif espagnol d’imposer le 14 mars dernier, un confinement des plus stricts, qui a commencé à être assoupli depuis la fin du mois d’avril.
Cette prolongation devrait être la dernière, étant donné que la gestion de la crise par le gouvernement est sévèrement critiquée par le Parti Populaire, première force d’opposition de droite, ainsi que par l’extrême droite et les indépendantistes catalans qui considèrent que l’exécutif fait un usage excessif des mesures de l’état d’urgence.
L’Espagne est l’un des pays les plus endeuillés au monde par le Covid-19 avec les 220.000 cas de contamination confirmés et 25.857 décès.