Le ministère nigérien de la Défense a confirmé mardi soir, que le poste frontalier de Diffa, capitale du sud-ouest du Niger, avait été attaqué dimanche par des djihadistes armés, précisant que 50 terroristes ont été «neutralisés» par l’armée lors de violents combats durant la journée de dimanche.
Selon la version du gouvernement, le poste frontalier Niger-Nigeria de Diffa a été attaqué dimanche aux environs de 17h45 locales (16h45 GMT) par des éléments de Boko Haram à bord de véhicules lourdement armés.
Ils ont fait deux morts et trois blessés et provoqué la perte de matériels. Selon des habitants, les assaillants sont venus du côté nigérian, dans l’espoir de prendre par surprise, les soldats nigériens à l’approche de l’heure de la rupture du jeûne du ramadan.
La même journée de dimanche, le ministère nigérien de la Défense a révélé qu’une autre colonne de dix véhicules ennemis en provenance de Tombon-Fulani, une localité située à 24 kilomètres au nord-est de Bosso, dans l’est du Niger, a été interceptée aux environs de 13 h locales.
Une opération, coordonnée entre les forces du Niger et du Nigeria, appuyées par les partenaires (France et/ou Etats-Unis, selon le jargon utilisé par le ministère), a également permis la neutralisation de 50 terroristes au niveau d’une localité nigériane située à 45 km sud de Toumour, au Niger.
La région de Diffa abrite selon l’ONU, près de 120.000 réfugiés nigérians, et des milliers de déplacés, fuyant les exactions de Boko Haram depuis 2015. Le conflit avec les djihadistes de Boko Haram et de l’Iswap a fait plus de 36.000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de déplacés.