Les autorités indiennes ont annoncé hier dimanche que la police a sanctionné des touristes étrangers qui avaient violé le confinement dans une ville du nord du pays en les obligeant à écrire 500 fois «je suis désolé».
Les 10 touristes qui sont tombés sous le coup de cette sanction pour le moins singulière venaient d’Israël, du Mexique, d’Australie et d’Autriche. Ils avaient été arrêtés alors qu’ils se promenaient dans les rues de Rishikesh, une ville au pied de l’Himalaya que les Beatles avaient choisi pour faire une retraite spirituelle dans un ashram en 1968.
Ces dernières semaines, la police indienne s’est distinguée par ses méthodes souvent insolites pour lutter contre la propagation du coronavirus, comme forcer les contrevenants à se déguiser, à danser, ou à faire des squats ou des saute-moutons. Mais dans un registre plus sérieux, dans certains Etats, des policiers s’en sont pris physiquement à Coups de matraque contre les contrevenants qui étaient sortis.
Depuis le confinement décrété fin mars pour le pays entier, les habitants n’ont le droit de quitter leur domicile que pour des sorties indispensables comme les achats de provisions ou les médicaments. Mais ce confinement, le plus grand du monde, est aussi le plus brutal. Les 1,3 milliard d’Indiens, qui à 90% évoluent de manière informelle, n’ont eu que 4 heures pour s’y préparer.
Le dernier bilan présenté hier dimanche faisait état de 273 morts parmi 8 300 cas de contamination confirmés en Inde. Le Premier ministre Narendra Modi devrait prolonger de deux semaines la durée du confinement, initialement fixée à trois semaines. Ce prolongement condamnerait des millions de gens à mourir de faim alors que l’économie indienne était déjà mal en point.