L’Allemagne va accueillir «dans les prochaines semaines», 350 à 500 migrants mineurs non accompagnés qui vivent actuellement dans des camps crasseux sur des îles grecques, a annoncé mercredi le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.
Cette opération entre dans le cadre d’une démarche européenne entamée le mois dernier par la Commission européenne, en vue de prendre en charge 1.600 mineurs, mais freinée par la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus. Une dizaine d’Etats membres de l’Union Européenne (UE) appuient cette initiative.
Dans un premier temps, 50 mineurs migrants seront accueillis outre-Rhin, a précisé le chef de la diplomatie allemande. Il n’en fallait pas plus pour susciter des critiques de la part de l’opposition, de la société civile ou de la presse, qui ont assimilé ce geste, à «une goutte d’eau» ou «un alibi» ou encore «une capitulation devant l’extrême-droite».
De manière ironique, d’aucuns ont soutenu qu’organiser le rapatriement de 200.000 citoyens allemands bloqués à l’étranger ou faire venir 40.000 saisonniers de l’étranger pour travailler dans le secteur agricole semble plus simple que de recevoir quelques dizaines de mineurs migrants.
Ces 350 à 500 réfugiés mineurs seront répartis entre les diverses régions d’Allemagne à l’issue de deux semaines de quarantaine, mesure qui s’impose dans ce contexte pandémique.