Le patron d’Airbus, Guillaume Faury, a annoncé lundi dans un communiqué, le redémarrage de la production, après une courte suspension, ainsi que l’annulation par l’avionneur européen du versement de dividendes à ses actionnaires pour atténuer l’effet de la pandémie de coronavirus sur sa trésorerie.
La reprise n’est que partielle, en France et en Espagne, deux des pays les plus touchés par la propagation du coronavirus en Europe. Elle est en effet pour l’instant limitée aux seules fonctions de production ou celles essentielles au fonctionnement des sites et de l’entreprise.
Les temps de travail seront aussi limités à des plages de six heures pour permettre un meilleur respect des mesures sanitaires lors des changements d’équipes. Les autres employés dont la présence n’est pas indispensable continueront à faire du télétravail.
Bien que la construction d’avion ne soit pas essentielle pour la société, l’avionneur cherche à «préserver l’avenir d’Airbus» en se préparant à «reprendre efficacement les opérations après la crise». Il s’agit aussi, dans une moindre mesure, de livrer des avions à des compagnies aériennes qui acceptent de venir les chercher cette semaine.
L’avionneur, qui dispose aujourd’hui de 30 milliards d’euros de liquidités contre 20 milliards auparavant, a levé une nouvelle ligne de crédit et se dit disposé à soutenir ses fournisseurs, qui subissent eux-mêmes les conséquences de la pandémie du coronavirus.
Le président exécutif d’Airbus a également indiqué que sa compagnie avait annulé ses prévisions pour cette année en raison de la volatilité de la situation, et a aussi renoncé à verser 1,4 milliard d’euros de dividendes à ses actionnaires pour l’année 2019.
Plusieurs entreprises françaises du CAC 40, en particulier dans l’industrie comme Airbus, Saint-Gobain, Total, ou Vinci, ont prévenu hier lundi qu’elles ne seraient pas en mesure de respecter leurs objectifs pour 2020. Certaines devraient même réduire drastiquement leurs investissements face à la crise du coronavirus et ses conséquences.