A l’issue du conseil des ministres hier mercredi, la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye a reconnu que les conditions actuelles du secteur du transport aérien ne sont «pas du tout favorables» à l’opération de privaisation des Aéroports De Paris (ADP), société qui gère notamment les aéroports de Roissy Charles De Gaulle et d’Orly.
Le gouvernement a mis en avant la crise du coronavirus et l’effondrement de la Bourse. Face aux difficultés du secteur aérien liées au coronavirus, l’action d’ADP a perdu près de 30% en Bourse depuis le 21 février. A 17h30, hier mercredi, elle perdait plus de 5,5% sur la journée.
Le gouvernement français qui concentre tous ses efforts sur la gestion de la crise du coronavirus, a mis en avant l’aspect financier pour justifier le report de la privatisation, affirmant que ce serait de la mauvaise gestion de céder des actifs et la participation de l’Etat dans ADP à des niveaux de cours si bas.
Le processus de privatisation consiste à céder les 50,6% du capital que l’Etat détient encore dans la société ADP qui est déjà cotée en Bourse. Les recettes liées à la privatisation d’ADP, qui détient des participations dans 24 aéroports à travers le monde, devraient contribuer à alimenter un fonds pour l’innovation.
Le processus aurait pu reprendre dès demain vendredi, mais les opposants au projet voulaient lancer un référendum d’initiative partagée (RIP) sur le sujet.
Pour ce faire, il leur fallait recueillir 4,7 millions de signatures allant dans ce sens, avant l’échéance de ce jeudi 12 mars à minuit. Mais, au dernier comptage le 4 mars dernier, ils n’avaient pu recueillir que 1,2 million de signatures, loin du quota fixé.