Le Douma (Parlement) russe a voté hier mardi, de manière totalement inattendue, un amendement constitutionnel ad-hoc, qui permettra à l’actuel président, Vladimir Poutine, de briguer deux nouveaux mandats.
Le texte a reçu l’approbation de 380 députés. Les 44 élus communistes ont voté contre. Formellement, cet amendement signifie une modification en cours de la Constitution, lancée par Vladimir Poutine lui-même, le 15 janvier, et qui devrait lui permettre de remettre à zéro le compteur de ses mandats présidentiels.
Ledit amendement doit encore être validé par la Cour constitutionnelle, et obtenir le soutien de la population lors d’un «vote populaire» prévu le 22 avril. Ces deux étapes ne seraient apparemment qu’une simple formalité avant l’entrée en application de l’amendement.
Un récent sondage du centre Levada révélait, fin janvier, que 27% des Russes soutenaient la volonté du président sortant Vladimir Poutine de briguer un nouveau mandat.
Jusqu’à présent, l’hypothèse d’un maintien au pouvoir de Vladimir Poutine après la fin de son mandat en 2024 était interdite par la Constitution et exclue par le principal intéressé.
Mais devant les députés, Vladimir Poutine a appuyé cette modification constitutionnelle, reconnaissant que «les Russes doivent avoir, dans n’importe quelle élection, le choix», assurant que «la stabilité est peut-être plus importante» face aux «menaces sécuritaires et économiques».