L’Institut international de recherche pour la paix (Sipri), a dévoilé hier lundi des chiffres selon lesquels le marché de l’armement français représentait 7,9% des ventes mondiales entre 2014 et 2019.
Un chiffre en nette progression plaçant la France au haut du podium des exportateurs d’armes sur le globe, derrière les Etats-Unis et la Russie qui ont totalisé respectivement 36% et 21% des exportations.
Dans un secteur de ventes d’armes en expansion constante depuis 2003, le volume des ventes d’armes de la France a augmenté de 72% par rapport à la période comprise entre 2010 et 2014, une progression plus forte encore que celle des Etats-Unis (+23%) et de l’Allemagne (+17%). Sur les cinq dernières années, la Russie et le Royaume-Uni ont vu le volume de leurs ventes nettement reculer de -18% et de -15%.
Les performances tricolores s’expliquent par le succès de vente en Egypte et en Inde, de l’avion de chasse Rafale, fabriqué par Dassault, et celui des engins navals (Naval Groupe), frégates et sous-marins, auprès du Brésil, des Emirats arabes unis ou de la Malaisie.
A l’autre bout de la chaîne, l’Arabie saoudite devient le premier importateur d’armes au monde. Elle a acheté 12% des armes dans le monde entre 2014 et 2019, affichant des volumes en hausse de 130%. Environ 73% des armes acquises par le Royaume wahhabite lui viennent des Etats-Unis son premier fournisseur.
Le Sipri s’inquiète tout particulièrement d’une hausse «préoccupante» des ventes d’armes au Moyen-Orient. Les importations dans la région sur la période ont progressé de 61%, une situation qui fait craindre aux experts du Sipri «des tensions et une potentielle nouvelle escalade des conflits».