Le cabinet IHS Markit a publié les résultats d’une étude qui révèlent que l’actuel effondrement de l’activité économique en Chine à cause de l’épidémie de coronavirus, serait pire que lors de la crise financière de 2008.
L’étude, réalisée pour le groupe de médias Caixin, calcule de manière indépendante un « indice des directeurs d’achat » (PMI) pour le secteur manufacturier. Cet indice est fondé sur les données d’un vaste échantillon d’entreprises qui font le constat que leur activité va au plus mal.
Cet indice, qui traduit une expansion de l’activité au-delà de 50 et une contraction en-deça, a dégringolé à 40,3 le mois dernier, contre 51,1 en janvier, soit son plus bas niveau depuis le début de la publication de l’indice en 2004.
Soumise depuis plus d’un mois à d’importantes mesures de confinement et de restriction de circulation, la Chine a imposé l’arrêt des usines situées dans les zones à risque pour tenter de limiter la propagation du virus.
Cette décision a provoqué des ruptures d’approvisionnement chez les autres, et certaines entreprises font face à de grandes difficultés pour livrer leurs propres produits finis, d’où un fort gonflement des stocks et une accumulation des anciennes commandes en souffrance.
Outre l’activité manufacturière, les services, qui représentent 60% du Produit Intérieur Brut du pays, sont également touchés. Les Transports, le tourisme, le divertissement et tant d’autres activités sont mises à mal par les restrictions de déplacement et la peur d’être contaminé. Aujourd’hui, production, commandes, exportations ou emplois, tous les indicateurs sont au rouge.
Les analystes estiment cependant que le pire est a priori passé, l’activité reprend progressivement. Mais il faudra attendre encore pour voir les mesures politiques que les autorités chinoises devraient prendre pour remettre sur les rails, la deuxième économie mondiale.