Les négociations de la phase II du Brexit, s’ouvrent ce lundi à Bruxelles, pour discuter des relations entre Londres et l’Union européenne après la période de transition qui se termine à la fin de l’année 2020, une période pendant laquelle le Royaume-Uni, bien que n’appartenant plus à l’UE, continuera à en appliquer les règles.
Ces négociations s’annoncent mouvementées. Les négociateurs devront discuter notamment du futur accord commercial ou encore de la question des droits de pêche. Le plus laborieux sera certainement la recherche d’un accord de libre-échange.
Pour ne pas avoir un concurrent déloyal à ses portes, l’Union européenne réclame certaines contreparties au Royaume-Uni, notamment le respect des règles européennes en matière d’aides d’Etat, d’environnement, de fiscalité ou de droits des travailleurs. Mais le Premier ministre britannique Boris Johnson veut redonner au Royaume-Uni son «indépendance politique et économique».
En ce qui concerne la pêche, le Royaume-Uni veut notamment garder la main sur la réglementation en matière d’aides d’Etat, et refuse que ce soit la Cour de justice européenne qui règle les éventuels différends entre les deux parties, comme le souhaite Bruxelles.
Dans leur mandat de négociation publié jeudi, les Britanniques ont expliqué que si les grandes lignes d’un accord n’étaient pas établies en juin prochain, ils quitteraient alors la table des négociations, au risque de provoquer le tant redouté No Deal.
Boris Johnson avait déjà exclu toute discussion se prolongeant au-delà du 31 décembre 2020, un délai jugé peu raisonnable à Bruxelles, compte tenu de l’importance des dossiers à traiter.