L’Arabie saoudite a annoncé mardi la création, suivant des décrets royaux, de trois ministères supplémentaires, en l’occurrence ceux du Tourisme, des Sports et de l’Investissement, des domaines qui étaient, jusqu’à présent, gérés par des institutions étatiques, désormais transformées en ministères.
Le nouveau ministère de l’Investissement a été confié à Khaled al-Faleh, qui détenait le portefeuille de l’Energie avant d’être remplacé en septembre dernier par un des fils du roi Salmane à la tête de ce département.
«Le retour de Khaled al-Faleh, un administrateur expérimenté qui a été soudainement mis à l’écart, pourrait être une tentative de la part du roi Salmane de mieux contrôler les autorités liées aux investissements tout en leur donnant plus de pouvoir», estime Ellen Wald, experte de l’Arabie saoudite, citée par la presse.
En ce moment, le royaume wahhabite enchaîne les réformes, de sorte à se préparer à une période post-pétrolière. Ces initiatives s’inscrivent dans la «Vision 2030» de l’actuel homme fort du Royaume, le prince héritier Mohammed ben Salmane.
Dans cette optique, le gouvernement saoudien a décidé en septembre dernier, de commencer à délivrer des visas touristiques alors que le pays n’était accessible qu’aux businessmen et aux pèlerins musulmans visitant les villes saintes de La Mecque et Médine.
Il sied de signaler que l’épidémie du nouveau coronavirus, qui affecte entre autres les marchés pétroliers dont dépend largement l’économie saoudienne, rend encore plus difficile la concrétisation de la «Vision 2030».