la banque publique française d’investissement « Bipfrance » et le Fonds souverain des Emirats arabes unis «Mubadala», ont conclu lundi à Abou Dhabi, un accord portant sur l’injection d’un milliard d’euros dans les caisses de «Lac d’Argent», un nouveau fonds d’investissement ayant pour mission d’aider à stabiliser les grandes entreprises françaises en période de crise.
L’accord a été paraphé par directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, et le directeur général adjoint de Mubadala, Waleed Al Mokarrab Al Muhairi.
Lac d’Argent sera géré par Bpifrance, elle-même détenue à parité par la Caisse des Dépôts et consignations et l’Etat français. Ce nouveau Fonds devrait rester privé, Bpifrance ayant vocation à rester minoritaire dans son capital. Il sera piloté en toute indépendance par la société de gestion de la banque publique. Il doit entrer en fonctionnement au printemps prochain, après avoir bouclé, fin mars début avril, un tour de table de 4 milliards d’euros.
La contribution émiratie cosntitue son premier apport de capitaux, en dehors du milliard d’euros apporté par Bpifrance elle-même. Pour les deux milliards restants, une moitié viendra d’un emprunt bancaire et l’autre d’un apport de capitaux de grands groupes d’assureurs.
Dans les années suivantes, Lac d’Argent a vocation à se doter d’un capital total de dix milliards d’euros. Des discussions sont en cours avec d’autres fonds souverains du Golfe pour mobiliser ces fonds.
L’objectif de Lac d’Argent est d’apporter aux entreprises françaises cotées à la Bourse de Paris qui le demandent, notamment celles qui se trouvent confrontées à un changement d’actionnariat ou à une situation économique difficile tout en bénéficiant d’un fort potentiel de développement, le soutien d’un actionnaire patient, de long terme et actif. Ne devraient être concernées qu’environ 150 entreprises qui dsposent d’une valeur en Bourse de plus de 500 millions d’euros.