L’armée malienne a annoncé qu’au moins trois soldats ont été tués et cinq autres blessés dans une attaque commise par de présumés djihadistes hier dimanche, contre un de ses camps à Bambara Maoudé, dans la région de Tombouctou, au nord du Mali.
L’attaque terroriste contre cette localité située à une centaine de kilomètres au sud de Tombouctou a eu lieu aux environs de 05 heures (GMT et locales). Les assaillants présumés djihadistes sont arrivés à moto et à bord de véhicules qui portaient le sigle «FAMa» (Forces armées maliennes), pour tromper la vigilance des soldats maliens.
Des tirs nourris ont été entendus contre le camp des troupes régulières. Les assaillants ont emporté du matériel roulant et militaire, mais auraient également subi des pertes humaines.
Les soldats maliens blessés ont été un peu plus tard évacués sur Sévaré, dans le centre du Mali, grâce notamment à un hélicoptère de la Mission de l’ONU.
Depuis 2012, l’Etat malien confronté aux insurrections indépendantistes, salafistes et djihadistes et aux violences intercommunautaires n’exerce plus sa souveraineté sur de larges étendues du pays. L’armée malienne est rentrée le 13 février dernier à Kidal, ville symbole du nord du Mali qui était sous le contrôle d’ex-rebelles touareg.
Les unités dites «reconstituées» récemment déployées dans la région de Kidal, comprennent d’anciens rebelles intégrés dans l’armée malienne conformément à l’accord de paix d’Alger de 2015.