L’abstention de la Russie a permis au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter ce mercredi, une résolution contraignante visant à imposer un cessez-le-feu durable en Libye.
C’est la première fois que la Russie s’abstient lors du vote au Conseil de sécurité sur le dossier libyen, depuis le début de l’offensive militaire sur Tripoli en avril dernier.
L’organe exécutif des Nations Unies a adopté un texte réclamant «un cessez-le-feu durable » en Libye après la fragile trêve observée depuis le mois dernier. Rédigée par le Royaume-Uni et âprement discutée durant plus de trois semaines, cette résolution a recueilli 14 voix sur 15, suite à l’abstention de la Russie.
Dans cette résolution, le Royaume-Uni a préféré mentionner la «préoccupation (du Conseil) devant l’implication croissante de mercenaires en Libye», ce qui a poussé la Russie a bloqué les discussions la semaine dernière à cause du terme «mercenaires» que les russes voulaient remplacer par «combattants terroristes étrangers».
Pour sa part, Washington voulait même que «les mercenaires russes du groupe Wagner» soient nommément cités dans la résolution. Par la suite, les Etats-Unis se sont montrés plus conciliants en acceptant de ne retenir que le mot «mercenaires».
Moscou est soupçonnée depuis des mois d’avoir appuyé l’acheminement sur le sol libyen de milliers de mercenaires du groupe privé russe Wagner réputé proche du Kremlin, afin de soutenir les troupes de l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.
Depuis avril, ce dernier cherche en vain, à conquérir la capitale libyenne, où siège le gouvernement d’union nationale (GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.