La région belge de la Wallonie a décidé de ne plus vendre d’armements ou de matériel militaire aux forces aériennes saoudiennes à cause de la guerre en cours au Yémen, a annoncé jeudi l’administration de cette région belge.
Depuis 2015, le conflit armé au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, en majorité des civils, selon plusieurs ONG humanitaires. L’armée saoudienne y combat les insurgés houthis proches du régime chiite iranien.
Compte tenu de cette tragédie yéménite, le ministre-président de la Wallonie, Elio Di Rupo, refuse de donner dorénavant des licences pour les forces aériennes et au ministère de la Défense saoudiens, qui sont impliqués dans cette guerre, a expliqué son cabinet dans un communiqué.
Par contre, la Wallonie va poursuivre ses livraisons d’armes à la Garde royale et nationale de l’Arabie saoudite. Plus précisément, ce matériel militaire ne servira qu’à assurer la protection des membres de la famille royale par la garde royale et des principaux sites religieux ou à la protection par la garde nationale, du territoire saoudien à l’intérieur de ses frontières. Autrement dit, ces armes ne sont pas destinées à être utilisées dans le conflit yéménite.
D’après certains médias, l’Arabie saoudite s’est récemment hissée au sommet de la clientèle de la Wallonie sur le marché des armes, avec des achats avoisinant les 225 millions d’euros en 2018, soit près du quart du total des ventes de la Wallonie qui s’élevaient à 950 millions d’euros.