Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume a annoncé hier mercredi qu’une première autorisation a été accordée à la flotte de pêche française par les autorités de l’île anglo-normande de Guernesey, une autorisation aussitôt formalisée du côté français.
Le comité régional des pêches de Normandie a expliqué dans un communiqué publié la veille, qu’«une solution juridique de pays-tiers a été décidée». Des formulaires seront délivrés individuellement aux pêcheurs français pour qu’ils les remplissent avant d’être autorisés à pêcher dans les eaux britanniques. Cette disposition devrait rester en vigueur jusqu’à la fin de l’année, et de la période de transition.
Cette décision de Guernesey met fin à cinq jours de conflit avec les pêcheurs normands qui étaient interdits d’accès à la zone de pêche britannique. Mais malgré la fin de ce litige, le comité régional des pêches de Normandie rappelle qu’une «solution plus globale et pérenne doit être trouvée cette année».
L’expiration de la Convention de Londres sur la pêche, qui régit depuis 1964 les droits de pêche dans les eaux côtières, de 6 à 12 milles nautiques, des Etats membres de l’Union européenne signataire, a été l’une des conséquences du Brexit, acté dans la nuit de vendredi à samedi derniers.
L’impact a été aussitôt ressenti par les pêcheurs français. Selon le ministère de l’Agriculture, quelque 140 bateaux français ont pêché dans les eaux de Guernesey en 2018, avec un pic pendant l’été. Mais la tendance accusait une baisse à l’approche du Brexit avec seulement une trentaine de navires concernés pendant la période fin janvier-début février.