Le président américain, Donald Trump a présenté ce mardi depuis la Maison Blanche et en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son plan de paix pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Ce plan qui accorde à Israël de nombreuses concessions, parmi lesquelles la souveraineté sur la vallée du Jourdain et la proclamation de la ville sainte d’Al Qods (Jérusalem) capitale de l’Etat sioniste, a été rejeté en bloc par les Palestiniens alors que les Israéliens s’en réjouissent.
Ce plan formulé en 80 pages, accorde le feu vert à l’annexion des colonies. Selon le Premier ministre israélien, il octroierait à Israël la souveraineté sur la vallée du Jourdain. Netanyahu a annoncé hier soir, sa volonté de demander, dès dimanche, à son gouvernement d’approuver l’annexion d’une partie de la Cisjordanie.
L’ambassadeur des Etats-Unis à Jérusalem, David Friedman a affirmé qu’Israël, qui est prêt à négocier «pendant quatre ans» une solution à deux Etats avec les Palestiniens, pourra annexer «sans attendre» ses colonies en Cisjordanie.
Le président américain évoque également dans son plan une solution «réaliste à deux Etats». Le «futur Etat palestinien» ne verrait le jour que sous plusieurs «conditions», dont «le rejet clair du terrorisme».
Benjamin Netanyahu s’est également dit prêt à négocier avec les Palestiniens pour leur accorder « un chemin vers un futur Etat », mais a posé comme condition qu’ils reconnaissent Israël comme un «Etat juif».
Donald Trump a souligné que Jérusalem restera «la capitale indivisible d’Israël», en suggérant «une capitale palestinienne dans l’est de Jérusalem», partie de la ville occupée depuis 1967 par Israël puis annexée et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Mais l’expression utilisée par le président américain suggère que cette capitale d’un Etat palestinien se situerait dans la lointaine banlieue de Jérusalem.
Réagissant au plan de Donald Trump, le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza l’a en revanche immédiatement rejeté, tout comme le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.