Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a présenté hier mercredi au président russe Vladimir Poutine la démission de son gouvernement. Cette décision pour le moins inattendue est intervenue quelques après un discours du président annonçant des réformes de la Constitution.
Les réformes annoncées par Vladimir Poutine doivent renforcer les pouvoirs du Parlement tout en préservant le caractère présidentiel du système politique qu’il pilote depuis vingt ans. Devant le Parlement et les élites politiques, Vladimir Poutine a annoncé des mesures dans la plus importante vise à renforcer le rôle du Parlement dans la formation du gouvernement, lui donnant la prérogative d’élire le Premier ministre que le président sera alors obligé de nommer.
Les autres propositions de réforme visent aussi à renforcer les pouvoirs des gouvernements régionaux, à interdire aux membres du gouvernement et aux juges d’avoir des permis de séjour à l’étranger et à obliger tout candidat à la présidentielles à avoir vécu les 25 dernières années en Russie.
Le président doit aussi conserver le droit de limoger tout membre du gouvernement, de nommer les chefs de toutes structures sécuritaires, et de pouvoir écarter les présidents des Cours suprême et constitutionnelle. Vladimir Poutine propose de soumettre toutes ses réformes à un référendum, mais n’a avancé aucun calendrier.
Alors que Vladimir Poutine, dont l’actuel mandat s’achève en 2024 et qui, en l’état actuel de la législation, n’a pas le droit de se représenter, il a évoqué sans apporter de précisions, la question d’un changement de l’article qui limite le nombre de mandats présidentiels « à deux mandats successifs ».
Selon les agences russes, Dmitri Medvedev aurait expliqué que les changements voulus par Vladimir Poutine, une fois adoptés, apporteront également des changements significatifs à l’équilibre du pouvoir, du pouvoir exécutif, du pouvoir législatif, du pouvoir judiciaire et que son gouvernement se devait de donner au président les moyens de prendre toutes les mesures qui s’imposent.
Le futur Premier ministre désigné par Vladimir Poutine est Mikhaïl Michoustine, inconnu du grand public mais qui était jusqu’alors le grand patron du fisc russe et a la réputation d’être un haut fonctionnaire efficace.