Le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, a effectué dimanche une visite dans la capitale égyptienne, Le Caire, après avoir fait une escale rapide dans l’est de la Libye, où il s’est entretenu avec le maréchal Khalifa Haftar, dans un contexte tendu à la suite de la signature d’un accord maritime entre Ankara et Tripoli.
Cette tournée a eu lieu alors que le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a conclu le mois dernier deux accords avec la Turquie, l’un sur la coopération militaire et l’autre sur la délimitation maritime entre les deux Etats.
La Grèce a particulièrement condamné cette dernière convention, l’assimilant à une « violation du droit maritime international et des droits souverains de la Grèce et d’autres pays », parmi lesquels Chypre et l’Egypte.
Ainsi, le chef de la diplomatie grecque s’est déplacé sur le fief de l’homme fort de l’est libyen avec qui il a parlé de ces deux accords « dénués de fondements », d’après un communiqué du ministère grec des Affaires étrangères.
Dans la capitale égyptienne, il a échangé avec son homologue égyptien, Sameh Choukri, à en croire un responsable de l’aéroport du Caire.
L’accord que le GNA a conclu avec la Turquie permet à ce dernier pays de repousser ses frontières maritimes jusqu’à une zone de Méditerranée orientale qui regorge d’importants gisements d’hydrocarbures récemment découverts. En réaction, Athènes a appelé le 10 décembre dernier l’ONU à condamner cet accord, qu’elle estime « perturbateur » pour la paix et la stabilité de la région.