Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a affirmé hier mardi qu’il était prêt à envoyer des troupes militaires en Libye, si cette dernière «formule une telle demande, pour renforcer son appui militaire au GNA», le Gouvernement libyen d’union nationale de Fayez al-Sarraj.
C’est la deuxième fois en deux jours, que le président turc évoque cette hypothèse. Recep Tayyip Erdogan repose sa proposition sur la base d’un accord «de coopération militaire et sécuritaire» signé fin novembre dernier à l’occasion d’une visite de Fayez al-Sarraj à Istanbul.
Selon Ankara, le protocole signé le 27 novembre lors d’une rencontre à Istanbul entre Erdogan et al-Sarraj «est une version plus large» d’un accord-cadre de coopération militaire existant entre les deux parties et il vient renforcer les liens entre les deux armées.
Dans le conflit qui secoue la Libye, la Turquie ne reconnaît et ne soutient que le GNA de Fayez al-Sarraj face à son rival de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar. Ce dernier, qui a lancé en avril une offensive contre la capitale Tripoli, bénéficie de son côté, du soutien de l’Egypte et des Emirats arabes unis et d’un appui au moins politique notamment des Etats-Unis.
Le président turc a par ailleurs révélé que les forces de Khalifa Haftar bénéficient «du soutien d’une compagnie de sécurité russe» alors que Moscou dément la présence de mercenairees russes sur le sol libyen.
Ces derniers mois, sans l’annoncer officiellement, les autorités turques ont mulitplié les livraisons d’armes aux forces du GNA, notamment des tanks et des drones armés. En octobre, un rapport confidentiel d’experts de l’ONU accusait la Turquie de violer l’embargo sur les armes imposé depuis 2011 à la Libye.