Le tribunal de commerce de Nanterre a décidé hier jeudi que le consortium Thomas Cook France, qui emploie 780 salariés, va être vendu à la découpe, essentiellement à un consortium regroupant au total onze repreneurs.
Le consortium retenu par le tribunal regroupait initialement six entreprises à savoir, Havas Voyages (du groupe Marietton), Salaün Holidays, Karavel/Promovacances, Le Vacon, Sainte-Claire et Esprit de Voyage, auxquelles se sont greffés trois autres acteurs dans le cadre d’une offre améliorée.
Ces professionnels du tourisme se sont entendus pour reprendre 149 agences et se les partager. Un communiqué de Thomas Cook diffusé hier jeudi a indiqué qu’ils ne reprendront que la moitié des 685 salariés, soit 348 d’entre eux.
Ne s’intéressant qu’aux fonds de commerce, ils n’ont jamais eu l’intention d’exploiter la marque Thomas Cook, qui a finalement été rachetée par le chinois Fosun au début de ce mois. Par contre Jet Tours n’a trouvé aucun acquéreur pour assurer la poursuite de son activité.
Terrassée par la faillite retentitssante de sa maison mère britannique, Thomas Cook France a été placée en redressement judiciaire le 1er octobre. Ce consortium est à la tête de 174 agences, sans compter 247 sous franchises, et est propriétaire de Jet Tours, qui commercialise une offre de circuits et d’hôtels-clubs. Il avait fait l’objet de 18 offres de reprise, toutes partielles.
Thomas Cook France revendiquait un chiffre d’affaires brut de 750 millions d’euros, se répartissant entre 380 millions pour son réseau de sictribution (les agences) et 370 millions pour son activité de tour-opérateur via la marque Jet Tours.
Mais depuis, la société a perdu sa licence d’agent de voyages qui a été suspendue. Et selon ses comptes déposés au greffe, la filiale française enchaîne également depuis des années, les pertes nettes : 26 millions pour l’exercice clos en septembre 2018, 30 millions en 2017 et 21 millions en 2016.