Treize militaires français, six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef, ont trouvé la mort lundi soir, dans le crash de deux hélicoptères au Mali alors qu’ils étaient en opération de combat contre un groupe djihadiste.
Il s’agit de la plus lourde perte jamais enregistrée par l’armée française au Mali dans le cadre de la mission Barkhane.
D’après un communiqué de l’Elysée, les deux hélicoptères, un Cougar transport de troupes et un hélicoptère d’attaque Tigre, se sont percutés en vol avant de s’écraser au sol. Le drame s’est produit alors que la force Barkhane lançait une opération d’opportunité contre des groupes terroristes armés dans la région du Liptako Gourma.
Le ministère français des Armées a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les «circonstances exactes de ce drame», mais l’état-major des armées a déjà indiqué qu’il semblerait qu’un abordage entre les deux aéronaefs évoluant à très basse altitude soit à l’origine de l’accident. Il n’y a eu aucun survivant.
Les deux hélicoptères participaient à une opération d’appui au sol alors que la nuit était déjà tombée. Les commandos français, engagés au sol depuis quelques jours, traquaient un groupe de terroristes qui évoluaient en pick-up et à motos.
La région du Liptako Gourma qui s’étend sur la zone dite «des trois frontières» entre le Burkina Faso, le Niger et le Mali, concentre l’essentiel des actions menées ces derniers mois par la force Barkhane. C’est dans cette région qu’une cinquantaine de militaires maliens ont été tués au début de ce mois dans une attaque attribuée aux djihadistes.
Le drame de lundi représente l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar au Liban en 1983, qui avait fait 58 morts parmi les soldats français. Au total, ce sont 41 militaires français qui ont trouvé la mort dans la région du Sahel depuis le lancement de l’opération Serval en 2013 suivie de l’opération Barkhane.